Côte d’Ivoire : "J’ai choisi de ne pas m’engager au sein du Rhdp unifié", a déclaré Guillaume Soro
Guillaume Soro a démissionné, ce vendredi 8 février de son poste de président de l’Assemblée nationale, au cours d’une séance extraordinaire de l’Assemblée nationale, à Abidjan.
« Quand il est l’heure, il n’est point besoin de long discours. Dans la vie des hommes, voyez-vous, il y a des moments aussi décisifs où il ne tient qu’à soi-même de prendre ses responsabilités. C’est ce que je m’en vais faire tout à l’heure », avait dorénavant planté le décor, le président du Parlement.
Suite à plusieurs audiences avec le Président de la République, concernant son engagement politique et de Son positionnement idéologique vis-à-vis du Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix (Rhdp), Guillaume Kigbafori a dit faire son choix : « Oui, j’ai choisi de ne pas m’engager au sein du Rhdp unifié. Ainsi, je n’ai point pris part au congrès ordinaire du 26 janvier dernier au stade Félix-Houphouët-Boigny», clame-t-il.
Selon lui, cette décision n’est pas une défiance vis-à-vis du parti au pouvoir, mais plutôt « le désir d’harmonie entre ses convictions, ses valeurs et sa conscience ».
Le président de l’Assemblée nationale a déclaré qu’il était face à un dilemme : « soit trahir mes convictions en allant au Congrès pour ainsi dire sauver un poste confortable ; soit rendre ma démission de mes fonctions de Président de l’Assemblée nationale et ainsi être capable de me regarder dans une glace. Y’avait-il une alternative ! Non on ne m’en donnait aucune, absolument aucune. A l’inverse, refuser de démissionner conduirait immanquablement à la crise institutionnelle déstabilisante avec le cortège de dommages pour la Nation »
Ainsi, engagé, dit-il, à éviter de mettre en péril la paix en la Côte d’Ivoire, il souligne : « Je ne suis pas homme à m’accrocher, comme un saprophyte, à un poste. On ne peut risquer la paix parce que l’on veut conserver un poste ».
issouf.kamagate@lekiosque-deleco.com
Commenter cet article